Resumen
Les grandes sécheresses du passé (1959, 1976, 1989 ou 2003) ont entrainé des dommages importants sur des activités essentielles pour l?économie de la Bretagne, telles que l?agriculture. Dans un contexte de changement climatique, il apparait donc important d'analyser les évolutions possibles du risque de sécheresse à l?échelle de la région à partir de simulations climatiques du modèle Arpège-Climat pour trois scénarios du GIEC : A1B, A2 et B1. La méthodologie retenue est celle du bilan hydrique et le calcul du déficit d?évaporation. Les résultats montrent une augmentation de l?intensité des sécheresses au cours du 21ème siècle, principalement pour la moitié est de la Bretagne. Le littoral sud serait la région la plus sensible à une augmentation de la fréquence et de l?intensité des sécheresses. En termes d?intensité, on dépasserait ici les valeurs relevées lors de la sécheresse de 1976, toutes choses égales par ailleurs. Ce risque de voir des sécheresses exceptionnelles par le passé devenir communes à moyen terme, impacterait fortement l?agriculture, ainsi que le cycle de l?eau, sur une grande partie de l?année. Cela pourrait entrainer une diminution des écoulements de surface alimentant les nappes phréatiques bretonnes et contraindre les agriculteurs à adapter leurs cultures et leurs pratiques.