Resumen
Relire Rosa Luxemburg, confronter ses réflexions à quelques situations... Le Mai français, avec dix millions de grévistes, est en 68 une « occasion perdue », ? une victoire syndicale et une défaite politique. Aucune force politique n'a porté le projet simple d'une remise en cause des dominations sociales et en même temps un projet pour remodeler les complémentarités entre la démocratie représentative et des formes de « conseils », comités de grève, assemblées populaires... De même, le mouvement des gilets jaunes voulait une forme de démocratie plus directe, être écouté et pouvoir proposer des lois ; les forces politiques se sont contentées d'y voir une lutte contre le gouvernement en place et une préparation des prochains scrutins. Au niveau international les politiques liberticides, d'austérité et antiécologiques appellent un axe de regroupement. De même aujourd'hui la défense d'un principe de liberté, « le travail n'est pas une marchandise » (art.1 de la Déclaration de l'OIT), est inséparable de la démocratie active et la formalisation des « communs ». Rosa Luxemburg éclaire l'exigence de pouvoir récupérer le contrôle sur sa vie, la liberté individuelle non limitée par la propriété, une autonomie pour chacun·e.